Ce trebuie să știți despre noul pachet de sancțiuni europene împotriva Rusiei

La 19 septembrie, Bruxelles-ul a propus statelor membre adoptarea celui de-al nouăsprezecelea "pachet" de sancțiuni împotriva Moscovei, care prevede accelerarea dezangajării UE de hidrocarburile rusești, una dintre principalele surse de finanțare a mașinii de război împotriva Ucrainei.

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"Fermer le robinet"

"L'économie de guerre de la Russie est soutenue par les revenus de (ses) hydrocarbures (...), il est temps de fermer le robinet", a lancé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans une brève allocution.

L'UE a déjà décidé, depuis décembre 2022, de cesser toute importation de pétrole russe. La Hongrie et la Slovaquie ont toutefois obtenu une exemption, en raison de leur dépendance au brut venant de Russie.

Conséquence de cette décision, la part des importations de pétrole de l'UE en provenance de Russie est passée de 29% au premier trimestre 2021 à seulement 2% au deuxième trimestre 2025.

Bruxelles a également fortement réduit sa dépendance au gaz russe depuis l'invasion de l'Ukraine déclenchée en février 2022 par Vladimir Poutine. Mais pas totalement.

En 2024, la Russie assurait encore 19% de l'approvisionnement en gaz de l'UE, dont près de la moitié sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), générant des centaines de millions d'euros de revenus pour la Russie.
 

Objectif fin 2026 pour le GNL 

En juin dernier, la Commission avait proposé de mettre totalement fin à cette dépendance au gaz russe avant la fin 2027. Les 27 ont commencé à en discuter mais aucune décision n'a encore été prise.

Elle suggère aujourd'hui d'avancer ce délai à fin 2026, au moins en ce qui concerne le GNL. 

"Notre objectif est d'accélérer l'élimination progressive du gaz naturel liquéfié russe d'ici au 1er janvier 2027", a dit la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas sur le réseau social X.

Appels répétés de Trump

Cette décision d'accélérer le sevrage européen intervient après des appels répétés en ce sens de Donald Trump.

Le président américain s'est dit prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les Européens arrêtent d'acheter des hydrocarbures russes.

En présentant ce nouveau paquet de sanctions contre la Russie, Ursula von der Leyen n'a pas fait mention de ces exigences américaines mais elle avait toutefois promis plustôt dans la semaine, à la suite d'un entretien avec Donald Trump, des "mesures supplémentaires" pour accroître la pression sur Moscou.

Les Européens cherchent coûte que coûte à garder les Etats-Unis à leurs côtés dans leurs efforts pour soutenir l'Ukraine en guerre.

Quelles autres mesures prévoit ce nouveau paquet de sanctions ? 

Ce dix-neuvième "paquet" de sanctions cible également les entreprises russes Rosneft et Gazprom Neft.

La Commission, qui sanctionne depuis des mois la "flotte fantôme" utilisée par la Russie pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole, propose par ailleurs d'ajouter quelque 118 pétroliers à sa liste de navires sanctionnés, qui en comprend désormais plus de 560.

Donald Trump a aussi suggéré aux Européens d'envisager des hausses substantielles de droits de douane visant la Chine, pour qu'elle diminue son soutien à Moscou.

Si ce nouveau paquet de sanctions ne s'engage pas dans cette direction, il cible toutefois plus d'une quarantaine d'entités de pays tiers, dont la Chine, accusées d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales ou à vendre son pétrole.

"Nous visons les raffineries, les +traders+ de pétrole et les entreprises pétrochimiques dans des pays tiers, y compris la Chine", a assuré Mme von der Leyen.

L'UE a déjà ciblé une raffinerie en Inde exportant vers l'UE des produits pétroliers russes, et plusieurs sociétés ou banques chinoises.

"Pour la première fois, nos mesures restrictives viseront les plateformes et interdiront les transactions en cryptomonnaies", a insisté la présidente de la Commission européenne.

Retour sur les paquets de sanctions précédents

Jusqu'ici, quelque 2.500 personnes et entités avaient déjà été ciblées par l'UE pour leur soutien à l'invasion de l'Ukraine.

Ces sanctions, qui ont commencé en 2014 après l'annexion de la Crimée, prennent la forme de gels d'avoirs, restrictions financières, interdictions de voyager ou embargos commerciaux.

Vladimir Poutine et son cercle rapproché, comme l'ex-président Dmitri Medvedev ou le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, sont les premiers visés par ces sanctions qui ciblent aussi la quasi-totalité des quelque 450 députés de la Douma, chambre basse du Parlement russe ou plus de 700 responsables politiques, administratifs ou régionaux russes, bélarusses ou ukrainiens. 

Quelque 275 responsables militaires et cadres sécuritaires, associés en particulier aux crimes et combats en Ukraine, ont également été sanctionnés. Parmi eux, 43 hommes de la brigade accusée d'avoir commis des atrocités sur des civils à Boutcha (Ukraine) en 2022.

L'UE a également ciblé près de 350 oligarques et cadres d'entreprises jugées stratégiques comme Roman Abramovitch et d'autres magnats de l'énergie, de l'acier ou de la finance ou des dirigeants de médias soutenant le pouvoir, comme Margarita Simonian, rédactrice en chef de la chaîne RT. 

Bruxelles a aussi sanctionné directement environ 500 entreprises russes dans des secteurs variés: banques, médias, armement, aviation, énergie, en épargnant toutefois quelques mastodontes comme Rosatom, qui approvisionne en uranium plusieurs pays occidentaux.