Cinq enseignements à tirer de l'élection présidentielle en France
Média Agence France-Presse
Date mardi 2 juillet 2024
L'extrême droite française a remporté le plus grand nombre de voix lors du premier tour des élections législatives anticipées, un résultat historique, les forces centristes du président Emmanuel Macron arrivant en troisième position.
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Paris - France's far right won the most votes in the first round of snap parliamentary elections in a landmark result with the centrist forces of President Emmanuel Macron coming in third.
Here are five key takeaways ahead of France's decisive second round on July 7.
- RN not assured of majority -
The far-right National Rally garnered 33 percent of the vote, compared to 28 percent for the left-wing New Popular Front alliance, and more than 20 percent for Macron's centrist camp, according to preliminary results.
Still, most projections by polling organisations show Marine Le Pen's party falling short of the absolute majority that would enable it to form a government and make her 28-year-old protege Jordan Bardella prime minister.
Bardella has said he will only be prime minister if his party obtains an outright majority.
The RN "looks likely to fall short of an overall majority in the second round," said risk analysis firm Eurasia Group, "although all forecasts for the second round are hazardous."
Votes for the main political groups in the first round of the 2024 legislative elections.
- Macron weakened -
But whatever the outcome on July 7, analysts say Macron's gamble of calling for a snap election has backfired, leaving him weakened at home and on the international stage for the last three years of his presidency.
He came to power in 2017 on pledges to prevent the march of the far right. He now faces the risk of seeing his legacy undone and being remembered as someone who ushered the far right into power for the first time since the Nazi occupation of France in World War II.
"The consequences for him will be lethal. He's losing everything," said Vincent Martigny, professor of political science at Nice University.
The French media was equally merciless.
"The head of state has thrown France under the bus," said the left-leaning Liberation in an editorial. The right-wing Le Figaro in its editorial lamented a "disaster".
- High turnout prompts shake-up -
With the French facing their most polarising choices in recent history, turnout spiked to 66.7 percent. The final turnout in the last legislative elections in 2022 was just 47.5 percent.
Macron said the high turnout in the first round spoke of "the importance of this vote for all our compatriots and the desire to clarify the political situation".
But both the far right and the left-wing alliance say the unusually stong participation speaks of French people's yearning for change, given that the high participation does not appear to have helped the government.
Macron's centrist coalition will potentially retain only a third of the seats his camp enjoyed only three weeks ago, said Celia Belin, a senior policy fellow at the European Council on Foreign Relations (ECFR).
"Macron did not rise to his 2017 and 2022 promise that he will be a bulwark against the far right," she said.
Turnout rate for the 1st round of the French parliamentary elections since 1958.
- Tactical voting looms -
With a total of 76 candidates elected to the 577-member National Assembly in the first round of voting, the second round will see a three-way or two-way run-off in the remaining seats where no one won half the vote.
Everything now hinges on various agreements.
Macron's camp and the New Popular Front left-wing alliance are hoping that tactical voting will help block the far right's path to power.
On Sunday night, Macron called for a "broad" alliance against the far right but even his own camp is far from united amid controversy over France Unbowed (LFI), which is part of the left-wing alliance.
Finance Minister Bruno Le Maire called on French people to vote for leftist candidates but not those from LFI, due to its leader Jean-Luc Melenchon's "positions against the French nation".
The leading parties by constituency in the first round of the 2024 legislative elections.
- Fears of chaos -
The most likely outcome of the snap election is a year of protracted deadlock, political instability and chaos. There can be no new election for the next 12 months.
"If the RN has a relative majority, how do we govern?" said a member of Macron's camp.
Macron might be hoping to put together a broad coalition that would include the conservative Republicans and politicians on the left, at least some Socialists.
Anne Levade, an expert in public law, said a lot would depend on the New Popular Front.
"Each of the players will be responsible for deciding whether the country becomes ungovernable or whether an agreement is possible."
Maps showing candidates that have qualified for the second round of French legislative elections.
Infographics by Laurence Saubadu, Nalini Lepetit-Chella, Paz Pizarro, Jonathan Walter, Arnaud Pichon, Valentina Breschi, Sophie Ramis, Kenan Augeard, Sabrina Blanchard, Sylvie Husson
Ces traductions/sous-titres/voix-off ont été générés à l'aide de lIA, sans vérification humaine, et sont proposées "telles quelles", comme indiqué dans les "Conditions générales dutilisation".
Paris - L'extrême droite française a remporté le plus grand nombre de voix lors du premier tour des élections législatives anticipées, un résultat historique, tandis que les forces centristes du président Emmanuel Macron sont arrivées en troisième position.
Voici cinq points clés à retenir avant le second tour décisif du 7 juillet.
- Le RN n'est pas assuré d'avoir la majorité
Le Rassemblement national, parti d'extrême droite, a recueilli 33 % des voix, contre 28 % pour l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire et plus de 20 % pour le camp centriste de M. Macron, selon les résultats préliminaires.
Cependant, la plupart des projections des instituts de sondage montrent que le parti de Marine Le Pen n'a pas atteint la majorité absolue qui lui permettrait de former un gouvernement et de nommer son protégé Jordan Bardella, âgé de 28 ans, premier ministre.
Ce dernier a déclaré qu'il ne deviendrait premier ministre que si son parti obtenait la majorité absolue.
Le RN "semble susceptible de ne pas obtenir la majorité absolue au second tour", a déclaré le cabinet d'analyse de risques Eurasia Group, "bien que toutes les prévisions pour le second tour soient hasardeuses".
Votes des principales formations politiques au premier tour des élections législatives de 2024.
- Macron affaibli -
Mais quel que soit le résultat du 7 juillet, les analystes estiment que le pari de Macron d'appeler à une élection éclair s'est retourné contre lui, le laissant affaibli dans son pays et sur la scène internationale pour les trois dernières années de sa présidence.
Il est arrivé au pouvoir en 2017 en promettant d'empêcher la progression de l'extrême droite. Il risque maintenant de voir son héritage réduit à néant et de rester dans les mémoires comme quelqu'un qui a porté l'extrême droite au pouvoir pour la première fois depuis l'occupation nazie de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Les conséquences pour lui seront fatales. Il est en train de tout perdre", a déclaré Vincent Martigny, professeur de sciences politiques à l'université de Nice.
Les médias français sont tout aussi impitoyables.
"Le chef de l'État a jeté la France sous le bus", a déclaré le journal de gauche Libération dans un éditorial. Dans son éditorial, le quotidien de droite Le Figaro a déploré un "désastre".
- Le taux de participation élevé provoque un remaniement -
Alors que les Français sont confrontés aux choix les plus polarisés de leur histoire récente, le taux de participation a atteint 66,7 %. Lors des dernières élections législatives de 2022, le taux de participation n'avait été que de 47,5 %.
M. Macron a déclaré que la forte participation au premier tour témoignait de "l'importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique".
Mais l'extrême droite et l'alliance de gauche estiment que cette participation exceptionnellement forte témoigne de l'aspiration des Français au changement, étant donné que la forte participation ne semble pas avoir aidé le gouvernement.
La coalition centriste de M. Macron ne conservera potentiellement qu'un tiers des sièges dont son camp bénéficiait il y a seulement trois semaines, a déclaré Celia Belin, chargée de mission au Conseil européen des relations étrangères (ECFR).
"Macron n'a pas tenu ses promesses de 2017 et de 2022 selon lesquelles il serait un rempart contre l'extrême droite", a-t-elle déclaré.
Taux de participation au 1er tour des élections législatives françaises depuis 1958.
- Le vote tactique se profile -
Avec un total de 76 candidats élus à l'Assemblée nationale de 577 membres au premier tour, le second tour verra un second tour à trois ou deux voix pour les sièges restants où personne n'a obtenu la moitié des voix.
Tout dépend maintenant de divers accords.
Le camp de M. Macron et l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire espèrent que le vote tactique contribuera à empêcher l'extrême droite d'accéder au pouvoir.
Dimanche soir, M. Macron a appelé à une alliance "large" contre l'extrême droite, mais même son propre camp est loin d'être uni en raison de la controverse sur la France insoumise (LFI), qui fait partie de l'alliance de gauche.
Le ministre des finances, Bruno Le Maire, a appelé les Français à voter pour les candidats de gauche, mais pas pour ceux de LFI, en raison des "positions contre la nation française" de son leader, Jean-Luc Mélenchon.
Les partis en tête par circonscription au premier tour des élections législatives de 2024.
- Craintes de chaos
L'issue la plus probable de l'élection anticipée est une année de blocage prolongé, d'instabilité politique et de chaos. Il ne peut y avoir de nouvelles élections au cours des 12 prochains mois.
"Si le RN dispose d'une majorité relative, comment gouverner ?", a déclaré un membre du camp de M. Macron.
M. Macron pourrait espérer mettre en place une large coalition qui inclurait les Républicains conservateurs et les politiciens de gauche, au moins quelques socialistes.
Anne Levade, experte en droit public, a déclaré que beaucoup de choses dépendraient du nouveau Front populaire.
"Chacun des acteurs aura la responsabilité de décider si le pays devient ingouvernable ou si un accord est possible."
Cartes montrant les candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives françaises.
Infographies de Laurence Saubadu, Nalini Lepetit-Chella, Paz Pizarro, Jonathan Walter, Arnaud Pichon, Valentina Breschi, Sophie Ramis, Kenan Augeard, Sabrina Blanchard, Sylvie Husson.
