Von Spanien bis Polen: Landwirte gegen ein EU-Mercosur-Abkommen
Media Agence France-Presse
Date Montag 18 November 2024
Frankreich, Deutschland, Italien, Polen... in den großen Erzeugerländern Europas verurteilen die Bauernverbände das geplante Freihandelsabkommen zwischen der EU und vier lateinamerikanischen Mercosur-Ländern.
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La réponse de leurs gouvernements est toutefois plus nuancée, la France restant la plus véhémente dans son opposition, rejointe par l'Italie.
Alors que le Mercosur exporterait vers l'UE d'abord des produits agricoles (viande bovine, volaille, porc, miel, sucre...), l'inquiétude est vive quant à des conditions de concurrence jugée déloyales, ces denrées ne répondant pas aux mêmes normes environnementales, sociales qu'en Europe, voire sanitaires en cas de contrôles défaillants.
Le Copa-Cogeca, l'organisation européenne des syndicats majoritaires, a appelé l'UE à "revoir" ce projet et à "défendre une politique commerciale portant les standards rigoureux de notre agriculture".
France
La mobilisation est particulièrement forte dans le premier pays agricole du continent en valeur, premier cheptel bovin par exemple.
"Un rapport d'audit de l'UE vient de mettre au jour des failles au Brésil dans les procédures de contrôle du respect des normes sanitaires", souligne la Fédération nationale bovine. "Malgré cela, la Commission européenne poursuit avec conviction les négociations qui favoriseront l'accès supplémentaire de 99.000 tonnes de viandes bovines sud-américaines".
Paris essaie de rallier d'autres États, comme la Pologne, pour bâtir une minorité de blocage au sein de l'UE.
Des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur à Câalons-en-Champagne, dans le nord-est de la France, le 18 novembre 2024 Photo AFP/François Nascimbeni
Allemagne
L'Allemagne, réticente à l'accord sous Angela Merkel pour cause de déforestation en Amazonie, a changé de pied avec Olaf Scholz, désireux d'élargir ses débouchés industriels. Aujourd'hui, l'effondrement de la coalition gouvernementale place les agriculteurs dans l'expectative.
Pour l'Association des agriculteurs allemands (DBV), principal syndicat, "il est urgent de renégocier" cet accord.
Il "conduirait à remplacer la production nationale par des importations aux normes du siècle dernier, au détriment des consommateurs, des agriculteurs, des animaux, de l'environnement et du climat", explique Joachim Rukwied, son président, pour qui "l'agriculture de l'UE ne peut survivre que si des mécanismes viennent compenser les différences entre les normes internationales et européennes".
Aucune manifestation officielle n'est prévue, ce qui ne devrait pas empêcher des convergences à la frontière franco-allemande, comme à la frontière franco-espagnole.
Espagne
En Espagne, l'ensemble des grands syndicats agricoles ont dit leurs craintes, notamment pour l'élevage. Cet accord est "dépassé et incohérent", pour l'organisation Asaja.
Aucune mobilisation n'est annoncée, mais l'inquiétude suscitée par le projet avait pesé dans le mouvement de colère des agriculteurs en début d'année.
Pour autant, le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez s'est prononcé pour.
Il est "nécessaire stratégiquement", assurait mi-octobre le ministre de l'Agriculture Luis Planas: des filières pourraient souffrir, comme la filière bovine, mais d'autres en profiter comme le vin et l'huile d'olive.
Italie
Le projet "sous sa forme actuelle n'est pas acceptable", a déclaré lundi dans un communiqué le ministre de l'Agriculture Francesco Lollobrigida, exigeant que les producteurs du Mercosur soient soumis aux "mêmes obligations" que ceux de l'UE.
La grande organisation Coldiretti avait écrit à la Première ministre Giorgia Meloni pour exprimer la "profonde inquiétude" à l'égard d'un accord aux "effets dévastateurs sur le secteur agro-alimentaire".
"Nous estimons qu’une collaboration étroite avec d'autres Etats membres de l'UE, comme la France, qui partagent nos inquiétudes, peut empêcher l'adoption de l'accord sous sa forme actuelle", appelait la lettre.
Pays-Bas
Le principal syndicat agricole LTO appelle "à arrêter les négociations".
Aux Pays-Bas, le secteur avicole et le sucre seraient menacés, explique Klaas Johan Osinga, conseiller stratégie politique du LTO à l'AFP.
"L'accord pourrait toutefois être bon pour le secteur du fromage, être une opportunité pour l'horticulture, mais ce sont relativement de petites sommes", ajoute-t-il, relevant que les quatre partis de la coalition gouvernementale sont divisés sur le sujet.
Pologne
Le ministère de l'Agriculture a exprimé ses "sérieuses réserves" à l'égard d'un projet qui "aura peut-être quelques bénéfices pour l'industrie, le transport maritime et certains services, aux dépens de la plupart des segments de la production agro-alimentaire".
Une des principales organisations agricoles, NSZZ RI Solidarność, a appelé le chef du gouvernement Donald Tusk, à aller plus loin et à "bloquer" le projet.
Autriche
Les parlementaires du Conseil national ont adopté une résolution contre, rappelle le ministère de l'Agriculture: "restreindre la production agricole en Europe via des normes toujours plus sévères tout en poussant des accords commerciaux de la vieille école, ce n'est pas compatible. L'Autriche est un pays orienté à l'export, nous tenons à ce que le jeu soit équitable".
De telles importations sans droits de douane "mettent notre agriculture en péril", résume la première association agricole (Bauernbund).
Irlande
Alors qu'en Irlande les élections législatives de fin novembre concentrent l'attention, les représentants des éleveurs (ICSA) ont protesté devant la chambre basse du Parlement.
Infographies de Valentina Breschi et Guillarmo Rivas Pacheco
Diese Übersetzung, Untertitelung bzw. Vertonung wurde durch KI generiert, ohne menschliche Prüfung oder Bearbeitung. Sie wird ohne Gewähr („wie sie ist“) gemäß den Nutzungsbedingungen der Plattform angeboten.
Paris - Frankreich, Deutschland, Italien, Polen... in den großen Erzeugerländern Europas verurteilen die Landwirtschaftsorganisationen das geplante Freihandelsabkommen zwischen der Europäischen Union und vier lateinamerikanischen Mercosur-Ländern.
Die Reaktionen ihrer Regierungen sind jedoch nuancierter, wobei Frankreich weiterhin am vehementesten dagegen ist und sich Italien anschließt.
Während der Mercosur in erster Linie landwirtschaftliche Produkte (Rindfleisch, Geflügel, Schweinefleisch, Honig, Zucker usw.) in die EU exportieren würde, herrscht große Besorgnis über die als unfair empfundenen Wettbewerbsbedingungen, da diese Lebensmittel nicht denselben Umwelt- und Sozialstandards wie in Europa entsprechen und im Falle mangelhafter Kontrollen sogar gesundheitsschädliche Stoffe enthalten.
Copa-Cogeca, der europäische Dachverband der Mehrheitsgewerkschaften, forderte die EU auf, den Entwurf zu "überarbeiten" und "eine Handelspolitik zu verteidigen, die die strengen Standards unserer Landwirtschaft trägt".
Frankreich
Die Mobilisierung ist besonders stark im wertmäßig größten Agrarland des Kontinents, dem größten Rinderbestand zum Beispiel.
"Ein EU-Prüfbericht hat gerade aufgedeckt, dass es in Brasilien Schlupflöcher bei den Verfahren zur Kontrolle der Einhaltung von Gesundheitsstandards gibt", betont der nationale Rinderverband. "Trotzdem setzt die Europäische Kommission mit Überzeugung die Verhandlungen fort, die den zusätzlichen Zugang von 99.000 Tonnen südamerikanischem Rindfleisch begünstigen werden".
Paris versucht, andere Staaten wie Polen zu gewinnen, um eine Sperrminorität in der EU aufzubauen.
Landwirte demonstrieren gegen das EU-Mercosur-Abkommen in Câalons-en-Champagne, Nordostfrankreich, am 18. November 2024. Foto AFP/François Nascimbeni
Deutschland
Deutschland, das dem Abkommen unter Angela Merkel wegen der Abholzung des Amazonas widerstrebte, änderte seinen Fuß unter Olaf Scholz, der seine industriellen Absatzmärkte erweitern wollte. Heute stellt der Zusammenbruch der Regierungskoalition die Landwirte vor ein Rätsel.
Für den Deutschen Bauernverband (DBV), die größte Gewerkschaft, "muss das Abkommen dringend neu verhandelt werden".
Es würde dazu führen, dass die heimische Produktion durch Importe mit den Standards des letzten Jahrhunderts ersetzt wird, was zu Lasten der Verbraucher, der Landwirte, der Tiere, der Umwelt und des Klimas ginge", erklärte Joachim Rukwied, Präsident des DBV, und fügte hinzu: "Die Landwirtschaft in der EU kann nur überleben, wenn es Mechanismen gibt, die die Unterschiede zwischen internationalen und europäischen Standards ausgleichen".
Es sind keine offiziellen Demonstrationen geplant, was Konvergenzen an der deutsch-französischen Grenze wie auch an der spanisch-französischen Grenze nicht verhindern dürfte.
Spanien
In Spanien äußerten alle großen landwirtschaftlichen Gewerkschaften ihre Befürchtungen, insbesondere für die Viehzucht. Diese Vereinbarung ist "überholt und inkohärent", so die Organisation Asaja.
Es wurden keine Mobilisierungen angekündigt, aber die Besorgnis über den Entwurf hatte die wütende Bewegung der Landwirte zu Beginn des Jahres belastet.
Dennoch hat sich die Regierung des sozialistischen Premierministers Pedro Sánchez dafür ausgesprochen.
Das Projekt sei "strategisch notwendig", versicherte Landwirtschaftsminister Luis Planas Mitte Oktober: Einige Sektoren könnten darunter leiden, wie der Rindfleischsektor, während andere, wie Wein und Olivenöl, davon profitieren würden.
Italien
Der Landwirtschaftsminister Francesco Lollobrigida erklärte am Montag in einer Erklärung, dass der Entwurf "in seiner derzeitigen Form nicht akzeptabel" sei und forderte, dass die Mercosur-Produzenten den "gleichen Verpflichtungen" wie die EU-Produzenten unterliegen sollten.
Die große Organisation Coldiretti hatte in einem Schreiben an Premierministerin Giorgia Meloni die "tiefe Besorgnis" über ein Abkommen mit "verheerenden Auswirkungen auf den Agrar- und Ernährungssektor" zum Ausdruck gebracht.
"Wir glauben, dass eine enge Zusammenarbeit mit anderen EU-Mitgliedstaaten, wie Frankreich, die unsere Bedenken teilen, die Annahme des Abkommens in seiner jetzigen Form verhindern kann", forderte der Brief.
Niederlande
Die größte landwirtschaftliche Gewerkschaft LTO rief dazu auf, "die Verhandlungen zu stoppen".
In den Niederlanden wären der Geflügelsektor und der Zuckersektor bedroht, erklärte Klaas Johan Osinga, Berater für politische Strategie bei der LTO, gegenüber AFP.
"Das Abkommen könnte jedoch gut für den Käsesektor sein, eine Chance für den Gartenbau, aber das sind relativ kleine Beträge", fügte er hinzu und wies darauf hin, dass die vier Parteien der Regierungskoalition in der Frage gespalten seien.
Polen
Das Landwirtschaftsministerium äußerte "ernsthafte Vorbehalte" gegenüber einem Projekt, das "vielleicht einige Vorteile für die Industrie, die Schifffahrt und einige Dienstleistungen haben wird, auf Kosten der meisten Segmente der Agrar- und Lebensmittelproduktion".
Eine der wichtigsten landwirtschaftlichen Organisationen, NSZZ RI Solidarność, forderte Regierungschef Donald Tusk auf, weiter zu gehen und das Projekt zu "blockieren".
Österreich
Die Abgeordneten des Nationalrats verabschiedeten eine Resolution gegen das Projekt, wie das Landwirtschaftsministerium mitteilte: "Die landwirtschaftliche Produktion in Europa durch immer höhere Standards einzuschränken und gleichzeitig Handelsabkommen der alten Schule zu forcieren, das passt nicht zusammen. Österreich ist ein exportorientiertes Land, wir wollen ein faires Spiel".
Solche zollfreien Importe "gefährden unsere Landwirtschaft", fasst der Bauernbund zusammen.
Irland
Während in Irland die Parlamentswahlen Ende November die Aufmerksamkeit auf sich ziehen, protestierten die Vertreter der Viehzüchter (ICSA) vor dem Unterhaus des Parlaments.
Infografiken von Valentina Breschi und Guillarmo Rivas Pacheco